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A propos de la violence au travail au CG 42

Juin 2013

Le Conseil général de la Loire reconnaît officiellement la violence au travail subie par ses agents… Mais seulement quand il s’agit d’agressions commises par les usagers. Pour ce qui est de la violence interne, on repassera.


Le « Protocole relatif à un cas d’agression » remis à jour en 2009 (consultable sur le site de la DRH)  considère comme une agression « toute attaque portant atteinte à l'intégrité physique ou psychique d'un membre du personnel investi d'une mission de service public », le devoir de la collectivité étant « d’apporter son soutien rapide à l’agent agressé ». Ce document, plus connu sous le nom de protocole-agression, décrit la procédure à suivre et le rôle de chaque niveau de la collectivité, du chef de service au directeur général en passant par la DRH.
 
Ne s’accompagnant pas d’un vrai programme de prévention, il ne faut pas croire qu’il protège réellement les agents en contact avec les usagers, notamment ceux en souffrance sociale, des brutalités, des injures et des menaces. Tout au plus permet-il une réaction une fois le fait accompli. 
 
Il a au moins le mérite d’exister alors qu’absolument rien n’a été prévu en matière de prévention et de traitement des violences internes, c'est-à-dire de tous les agissements hostiles au sein de la collectivité elle-même. Pourtant, le document indique «  qu’il est rappelé à l’encadrement que l’employeur doit prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et protéger la santé  physique et mentale des travailleurs placés sous sa responsabilité. » 
 
Doit-on croire que la violence n’existe pas au Conseil général ? Propos désobligeants, brimades, insinuations, critiques injustifiées, menaces exprimées directement ou à mots cou-verts, ordres inutiles ou humiliants, mises à l’écart… Pas de ça chez nous ?
 
Mais pour commencer, il faudrait déjà admettre que l’agresseur n’est pas toujours l’usager, le « client » face auquel toute l’institution peut faire corps et se défendre, mais que le ver est aussi dans le fruit : comportements despotiques et directifs à outrance, carriérisme conduisant à vouloir faire place nette, ou tout simplement encadrement en difficulté qui « met la pression ». Pas de ça chez nous ?
 
La violence au travail ne se résume d’ailleurs pas à des comportements individuels. C’est toute l’institution qui est en cause : désorganisée, elle laisse faire, mais elle peut aussi créer volontairement des rapports inéquitables et violents. Ce n’est plus alors un mal individuel ou épisodique, mais un problème structurel qui relève d’une stratégie. Pas de ça chez nous ?
 
Le Conseil général doit cesser de considérer ses agents comme des mineurs, ou quand ils osent s’exprimer comme des coupables. Il doit arrêter de nier les problèmes, arrêter de ne les traiter qu’après pourrissement, lorsque le mal est fait, avec des solutions toujours bancales et généralement au détriment des victimes. 
 
Le Conseil général doit accepter que ses agents aient le droit d’être accompagnés et défendus par la personne de leur choix. Le Conseil général doit traiter ses agents de façon équitable, les protéger si besoin ou les sanctionner si nécessaire, quelle que soit leur grade et leur place dans la hiérarchie. Le Conseil général doit considérer tous ses agents comme des travailleurs dignes de considération. 
 
Nous en reparlerons ! Quoi qu’il en soit, ne restez pas seuls et sachez que les militants de SUD sont toujours à votre écoute, qu’ils sont là pour vous conseiller, vous accompagner et vous aider dans vos démarches.
 

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